The Ones

"(...) elle finit par sortir et se vit dans le miroir. Pas mal, estima-t-elle avec un brin de fierté. Elle comprenait pourquoi certaines personnes la jalousaient. Ses pommettes hautes, ses traits parfaitement symétriques, la jolie constellation de taches de rousseur... Elle se savait belle. Mais Cody se rappela qu'elle n'avait pas choisi son apparence, pas plus que quiconque. Ils étaient nés ainsi. Voilà qui ils étaient."

Auteur : Daniel Sweren-Becker

Titre VO : The Ones

Traduction : Benjamin Kuntzer

Edition : Hugo Roman

Collection : New Way

Genre : Dystopie

Date de parution : 06 octobre 2016

Nombre de pages : 336

Prix : 17 €

Prix Kindle : 9,99 € (je l'ai acheté à 6,99 € pour ma part)

4e de couverture

Cody a toujours été fière d'appartenir aux Ones. Son copain James et elle font partie du 1 % de chanceux sélectionnés par le gouvernement pour être modifiés génétiquement à la naissance.

Aujourd'hui, les Ones excellent en tout : ils sont beaux, talentueux, intelligents, sportifs...

Mais pour certains, c'est une injustice. Et le mouvement Equality profite allègrement de la jalousie et de la peur montante au sein de la société, pour gagner des voix et imposer son parti. Le gouvernement américain montre alors sa face la plus sombre et les Ones deviennent illégaux. Alors que la frontière entre bien et mal se brouille, Cody rejoint un groupe de radicaux qui ont bien l'intention de préparer la révolte. Et James commence à se demander jusqu'où Cody pourrait aller pour la cause...

Mon Avis

The Ones était annoncé comme étant une "bombe", voire même l'équivalent de Hunger Games ou de Divergente. Rien que ça. Moi qui adore les dystopies, et vu le prix bas de l'e-book à ce moment-là, je me suis précipitée dessus. Je me répète, je suis un être faible. J'ai lu The Ones. Qu'en ai-je pensé ? Fin du suspense :

L'auteur, pour son premier roman, a eu de bonnes idées : du jour au lendemain, les mutations génétiques sont déclarées illégales. Les 1 % de la population qui ont reçu des gènes parfaits sont persécutés par le mouvement Equality et ses sympathisants. Des groupes de Ones s'organisent secrètement à des fins pacifiques, d'autres à des fins plutôt obscures... Cody et James, adolescents aux gènes parfaits, devront faire des choix : faut-il se révolter ? Faut-il réagir de façon pacifique ou rejoindre un groupe mystérieux aux objectifs obscurs ?

Il a donc eu de bonnes idées, digne d'une bonne dystopie. Seulement, en 330 pages, ses idées n'ont pas été assez exploitées et pire encore, elles ont été mal exploitées.

En effet, les personnages sont stéréotypés et complètement plats. Cody est la belle jeune fille parfaite, tête brûlée et égoïste. James est le jeune homme romantique parfait et il est résolument pour une révolte pacifiste. Kai est le bad-boy. Taryn est la bad-girl. Ils sont si énervants et dépourvus d"humour qu'ils ne sont pas attachants. Je n'ai pas ressenti de compassion pour eux. Je n'ai pas été touchée par leur sort.

Par ailleurs, ce roman souffre d'une grosse incohérence. Au début du livre, Cody a été brûlée au visage. Le lendemain, elle n'a plus aucune trace de brûlure au visage, ou alors ses proches ne voient rien (ou bien elle a une excellente Biafine). Bref, j'ai trouvé cela étrange et un peu gros.

Certes, il y a de l'action et des rebondissements. Certains sont même inattendus. Mais tout va trop vite... Le cadre est à peine posé et est resté au stade d'ébauche. J'ai l'impression que ce roman n'est pas assez travaillé. Il a beau être un roman "jeunesse", il ne devrait pas afficher un style aussi plat comme celui-ci.

En conclusion, je suis déçue par The Ones, annoncé comme une dystopie originale. Elle est pourtant originale par ses idées, par son intrigue. Mais les personnages restent plats et stéréotypés, énervants, et leurs réactions ne me semblent pas cohérentes. Je n'ai pas été touchée par leurs soucis. Ce roman offre certes de l'action et des rebondissements, mais ce n'est pas assez pour me retenir. Je n'ai pas accroché. La fin dévoile une suite, que je ne lirai pas. Point positif, il me donne néanmoins envie de me replonger dans Hunger Games.

Ma note : 9/20

A bientôt pour une prochaine chronique ^^